Les chiffres du marché du café au Brésil
Le Brésil est le principal producteur de café au monde. Il est donc normal que de nombreux cafés de spécialités soient originaires de ce pays. Mais nous avons souvent du mal à comprendre à quel point le Brésil est un pays important dans l’univers du café. Que ce soit d’un point de vue du marché intérieur que de celui des exportations, le Brésil est un acteur majeur dans l’économie mondiale autour du café.
Le marché du café au sein du Brésil
En plus d’avoir une culture du café très forte, le Brésil compte énormément sur le café pour soutenir son économie. Le secteur est une vraie source de travail pour de nombreux brésiliens puisqu’on estime qu’environ 3,5 millions de personnes travaillent dans ce secteur au sein du pays. C’est un total de 18367 km² qui sont consacrés à la culture du café au Brésil.
C’est donc une surface presque aussi grande que la superficie totale du Rwanda qui est consacré à la simple culture des grains de café dans le pays. Sur cette région, 1000 km² sont consacrés à la culture de l’arabica et le reste est occupé par les plants de robusta.
Au sein du Brésil, le café est une boisson très populaire qui est consommée quotidiennement par un grand nombre d’habitants puisque qu’environ 79% de la population boit au moins une tasse de café par jour. Cependant les brésiliens ne se contente pas que d’une tasse par jour. La consommation moyenne dans le pays tourne donc un peu au-dessus des 4 tasses par jour.
Ce sont les générations les plus âgées du pays qui sont les plus grands amateurs de café. Ce sont donc 88% des baby boomers du pays qui boivent du café régulièrement contre “seulement” 67% des membres de la génération Z (1995-2012). Cette consommation élevée a un impact sur le budget des foyers brésiliens car c’est environ entre 6€ et 17€ qui sont dépensés chaque mois dans cette boisson chaude. C’est une somme significative dans un pays où le SMIC avoisine les 215€ par mois. Les brésiliens vouent donc un réel amour et montrent un véritable attachement à la boisson nationale.
Les risques pour le marché du café brésilien
Si pour l’instant la culture du café au Brésil est répandue et assure le travail de plusieurs milliers de fermes, il se peut que le secteur devienne moins prospère. En effet, le réchauffement climatique menace fortement le secteur.
De plus, la prolifération de plus en plus fréquente des maladies touchant les caféiers rend la culture de plus en plus précaire. Les pesticides et autres produits chimiques perdent de leur efficacité avec le temps et les agriculteurs ont donc besoin d’utiliser des quantités plus grandes pour préserver leur production. Mais ce volume important de produits chimiques se déverse sur les sols et pénètre dans les nappes phréatiques, polluant donc les eaux souterraines et de surfaces. Il est donc important pour le secteur de mettre en place des solutions favorisant la préservation de l’environnement.
Les producteurs brésiliens se tournent alors vers le bio, vu comme une alternative plus durable, qui leur permet de proposer des cafés de meilleure qualité tout en récompensant leur travail. Sans cet effort, nous pourrions voir dans les années à venir une raréfaction de l’offre qui impactera les prix du café dans le monde et sa disponibilité.